Il y a parfois un monde entre une identité administrative et une identité individuelle... Il peut même y en avoir deux ! L'Histoire nous a suffisamment démontré qu'on ne peut pas simplifier une identité puisqu'on ne peut pas simplifier la personnalité qui la porte en elle. Une évidence ? Pas pour tout le monde. Si nous prenons le cas des relations entre France et Algérie, nous nous apercevrons aisément que certaines plaies ne sont pas bien refermées voire peuvent être rouvertes, selon les circonstances.

Aujourd'hui, entre les tensions diplomatiques entretenues par les détentions de l'écrivain Boualem Sansal ou encore du journaliste Christophe Gleizes en passant par la dénonciation de l'accord franco-algérien de 1968 sur proposition du Rassemblement National... On pourrait juger nos deux pays comme irréconciliables. Et pourtant... il y a parmi nous pléthore de citoyennes et de citoyens qui n'ont pas envie de choisir entre identité française et identité algérienne. Ils vivent les deux à 100% et n'ont pas envie de renoncer à l'une ou à l'autre.

C'est le cas de l'écrivain et journaliste Mabrouck Rachedi. Né de parents algériens, la langue et la culture de son pays d'origine étaient présentes à la maison sans pour autant l'empêcher de d'approprier la langue et la culture du pays d'accueil de sa famille. Présent à Toulouse lors du festival Origines Contrôlées le 23 octobre, il s'est employé, en compagnie d'autres intervenants à se questionner sur la possibilité de cette double identité. S'est-il résigné à choisir un camp ? Sa réponse en audio.